Le « fait que » et le subjonctif : un duo grammatical intrigant

Le « fait que » est une locution qui peut donner du fil à retordre aux apprenants de français. En effet, son utilisation avec le subjonctif est souvent source de confusion. Mais ne vous inquiétez pas, décrypter ce duo grammatical n’est pas une mission impossible ! Dans cet article, nous allons explorer les subtilités de l’emploi du subjonctif après « le fait que », en vous fournissant des exemples concrets et des explications claires pour vous permettre de maîtriser cette notion.

En gros, le « fait que » est une expression qui introduit une proposition subordonnée. Cette proposition peut être soit une proposition complétive, soit une proposition circonstancielle. La proposition complétive est une proposition qui complète le sens du verbe de la principale. La proposition circonstancielle est une proposition qui exprime une circonstance de la principale (temps, lieu, cause, etc.).

Lorsque « le fait que » introduit une proposition complétive, on utilise le subjonctif si la proposition complétive exprime un sentiment, une opinion, une supposition, un désir ou une incertitude. En revanche, on utilise l’indicatif si la proposition complétive exprime une réalité objective.

Par exemple, dans la phrase « Le fait qu’elle soit revenue est rassurant », la proposition complétive « qu’elle soit revenue » exprime une supposition. On utilise donc le subjonctif. En revanche, dans la phrase « Le fait qu’elle est revenue est rassurant », la proposition complétive « qu’elle est revenue » exprime une réalité objective. On utilise donc l’indicatif.

Lorsque « le fait que » introduit une proposition circonstancielle, on utilise le subjonctif si la proposition circonstancielle exprime une cause, une conséquence, une concession ou une hypothèse. En revanche, on utilise l’indicatif si la proposition circonstancielle exprime une réalité objective.

Par exemple, dans la phrase « Le fait que Ron sera en congé nous privera de son expertise quand nous serons à l’étape finale du projet », la proposition circonstancielle « que Ron sera en congé » exprime une cause. On utilise donc le subjonctif. En revanche, dans la phrase « Le fait que Ron est en congé nous prive de son expertise quand nous sommes à l’étape finale du projet », la proposition circonstancielle « que Ron est en congé » exprime une réalité objective. On utilise donc l’indicatif.

Le subjonctif après « le fait que » : quand et pourquoi ?

Le subjonctif après « le fait que » est un sujet qui peut sembler complexe, mais il n’est pas aussi intimidant qu’il n’y paraît. En réalité, il s’agit d’une question de nuance et de subtilité. Le subjonctif est souvent utilisé après « le fait que » pour exprimer un sentiment, une opinion, une supposition, un désir ou une incertitude. En d’autres termes, il sert à exprimer une idée qui n’est pas nécessairement une réalité objective.

Prenons l’exemple de la phrase : « Le fait qu’il a eu un accident crée une certaine méfiance. » Dans cette phrase, le « fait qu’il a eu un accident » est présenté comme une réalité objective, un fait avéré. On utilise donc l’indicatif.

Par contre, si on dit : « Le fait qu’il ait eu un accident crée une certaine méfiance. » On exprime ici une supposition, un doute sur la véracité de l’accident. On utilise donc le subjonctif.

En résumé, le choix entre l’indicatif et le subjonctif après « le fait que » dépend du sens que vous souhaitez donner à la phrase. Si vous souhaitez exprimer une réalité objective, utilisez l’indicatif. Si vous souhaitez exprimer un sentiment, une opinion, une supposition, un désir ou une incertitude, utilisez le subjonctif.

Le « fait que » et ses synonymes

Il est important de noter que « le fait que » n’est pas la seule expression qui peut être suivie du subjonctif. D’autres expressions comme « la possibilité que », « l’idée que », « le désir que » et « la crainte que » peuvent également être suivies du subjonctif.

Par exemple, on peut dire : « La possibilité qu’il pleuve demain nous oblige à modifier nos plans. » Dans cette phrase, « la possibilité qu’il pleuve demain » exprime une incertitude. On utilise donc le subjonctif.

En revanche, on peut également dire : « La possibilité qu’il pleuve demain est réelle. » Dans cette phrase, « la possibilité qu’il pleuve demain » est présentée comme une réalité objective. On utilise donc l’indicatif.

Le subjonctif après « le fait que » : des exemples concrets

Pour mieux comprendre l’utilisation du subjonctif après « le fait que », voici quelques exemples concrets :

  • Le fait qu’il soit malade nous inquiète. (Le subjonctif exprime une incertitude, un sentiment d’inquiétude.)
  • Le fait qu’elle ne soit pas venue à la réunion est regrettable. (Le subjonctif exprime une supposition, un sentiment de regret.)
  • Le fait qu’il fasse beau aujourd’hui nous permet de profiter du jardin. (Le subjonctif exprime une hypothèse, une conséquence.)
  • Le fait qu’il ait réussi son examen est une bonne nouvelle. (Le subjonctif exprime une supposition, une joie.)

Le subjonctif après « le fait que » : des exercices pour s’entraîner

Maintenant que vous avez compris les bases de l’emploi du subjonctif après « le fait que », il est temps de mettre vos connaissances en pratique. Voici quelques exercices pour vous aider à consolider vos acquis :

  • Choisissez la bonne conjugaison du verbe après « le fait que » :
    • Le fait qu’il (être) malade nous inquiète. (soit/est)
    • Le fait qu’elle (ne pas venir) à la réunion est regrettable. (ne pas venir/ne soit pas venue)
    • Le fait qu’il (faire) beau aujourd’hui nous permet de profiter du jardin. (faire/fasse)
    • Le fait qu’il (réussir) son examen est une bonne nouvelle. (réussir/ait réussi)
  • Rédigez des phrases en utilisant « le fait que » et le subjonctif pour exprimer différents sentiments, opinions, suppositions, désirs ou incertitudes.

N’hésitez pas à vous entraîner régulièrement pour maîtriser l’emploi du subjonctif après « le fait que ». Avec un peu de pratique, vous serez en mesure de l’utiliser avec aisance et de vous exprimer avec précision et nuance. Bon courage !

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