Définition et signification de ‘à priori’
Le terme « à priori » désigne une connaissance qui est obtenue indépendamment de l’expérience, c’est-à-dire sans avoir recours à la perception ou à l’observation. Cette connaissance est fondée sur des principes rationnels et logiques, et non sur des faits empiriques. En d’autres termes, elle est fondée sur des raisonnements logiques et non sur des observations.
Le concept d’à priori a été introduit par le philosophe empiriste anglais John Locke dans son ouvrage Essai sur l’entendement humain, publié en 1689. Il opposait les connaissances a priori aux connaissances a posteriori, c’est-à-dire celles qui sont fondées sur l’expérience.
Selon Locke, les connaissances a priori sont innées, c’est-à-dire qu’elles sont acquises sans avoir recours à l’expérience. En revanche, les connaissances a posteriori sont acquises à partir de l’expérience.
Le philosophe allemand Immanuel Kant, dans son ouvrage Critique de la raison pure, publié en 1781, a repris et développé la distinction entre connaissance a priori et connaissance a posteriori. Il a affirmé que certaines connaissances, qu’il appelait les « syntheses a priori », étaient possibles sans avoir recours à l’expérience.
Pour Kant, les « syntheses a priori » sont fondées sur des concepts qui ne sont pas dérivés de l’expérience, mais qui sont innés, c’est-à-dire présents dans l’esprit de tout individu. Ces concepts sont les catégories de l’entendement, telles que la causalité, la temporalité, etc.
Les « syntheses a priori » permettent d’élaborer des connaissances qui ne peuvent être déduites de l’expérience, comme la loi de cause à effet. C’est grâce à ces connaissances que nous pouvons comprendre et expliquer le monde qui nous entoure.
Aujourd’hui, le concept d’à priori est encore utilisé dans divers domaines, notamment en philosophie, en logique, en mathématiques et en sciences.