L’accord du participe passé « permis » : un casse-tête grammatical ?
Ah, l’accord du participe passé ! Un sujet qui fait souvent tourner la tête aux apprenants de la langue française. Et « permis », avec sa petite particularité, n’est pas toujours facile à dompter. Mais rassurez-vous, en démêlant les fils de la grammaire, tout devient plus clair.
Prenons l’exemple de la phrase : « Les économies qu’elles m’ont permises ont payé mon voyage. » Ici, le participe passé « permises » s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct « les économies », qui est placé avant le verbe. On comprend donc que les économies sont celles qui ont permis le voyage.
Mais que se passe-t-il lorsque le complément d’objet direct se retrouve après le verbe ? Eh bien, dans ce cas, le participe passé « permis » reste invariable. Par exemple, dans la phrase : « Elles m’ont permis de participer au concours », le complément d’objet direct « de participer au concours » est après le verbe « permis ». Le participe passé reste donc invariable.
Maintenant, entrons dans le vif du sujet : « de m’avoir permise ». Cette expression est souvent source de confusion. En effet, le participe passé « permise » est ici utilisé avec le pronom personnel « me », ce qui peut laisser penser qu’il doit s’accorder. Cependant, il faut se rappeler que « me » est un pronom indirect, et non un complément d’objet direct.
Ainsi, la forme correcte est « de m’avoir permis », le participe passé restant invariable. La phrase « Je vous remercie de m’avoir permis d’être ici » est donc grammaticalement correcte.
Quand « permis » s’accorde-t-il vraiment avec « me » ?
Il existe un cas particulier où le participe passé « permis » s’accorde avec « me ». C’est lorsque le complément d’objet direct est placé avant le verbe. Par exemple, dans la phrase : « La pause que je me suis permise était indispensable », le complément d’objet direct « la pause » est placé avant le verbe « permise ». Le participe passé s’accorde donc en genre et en nombre avec le complément d’objet direct, d’où l’utilisation de « permise ».
On comprend alors que l’accord du participe passé « permis » dépend de la position du complément d’objet direct. S’il est placé avant le verbe, « permis » s’accorde avec lui. S’il est placé après le verbe, « permis » reste invariable.
La phrase « Je vous remercie de m’avoir permise à jouer un rôle dans sa vie » est donc incorrecte, car le complément d’objet direct « un rôle » est placé après le verbe « permise ». L’orthographe correcte est « Je vous remercie de m’avoir permis de jouer un rôle dans sa vie ».
Exemples concrets pour mieux comprendre
Pour illustrer davantage ces règles, voici quelques exemples concrets :
- « Les informations qu’ils m’ont permises de collecter sont précieuses. » (Le complément d’objet direct « les informations » est avant le verbe, donc « permises » s’accorde.)
- « Ils m’ont permis de participer à la conférence. » (Le complément d’objet direct « de participer à la conférence » est après le verbe, donc « permis » reste invariable.)
- « La liberté que je me suis permise de prendre était salutaire. » (Le complément d’objet direct « la liberté » est avant le verbe, donc « permise » s’accorde.)
- « Je me suis permis de vous donner mon avis. » (Le complément d’objet direct « mon avis » est après le verbe, donc « permis » reste invariable.)
En conclusion, l’accord du participe passé « permis » est soumis à des règles précises, mais une fois comprises, il n’y a plus de mystère. N’hésitez pas à relire cet article et à vous entraîner avec des exemples concrets pour maîtriser parfaitement cette notion grammaticale.